Des cris lugubres résonnent sur la lande…
Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l’origine de la mort de sir Charles Baskerville. Maudit soit Hugo, l’ancêtre impie et athée, qui provoqua, en son temps, les forces du mal !
Mais Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu’il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l’héritier nouvellement débarqué d’Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin à ces spéculations. Pourtant, la mort a frappé plusieurs fois sur la lande. Et le manoir est le théâtre de phénomènes bien étranges… Se peut-il que la malédiction des Baskerville pèse encore ?
Et voilà ! J’ai enfin lu mon premier Sherlock Holmes, et pourtant ce Chien des Baskerville est un roman écrit alors que Conan Doyle songeait sérieusement à se débarrasser de son héros.
D’emblée, je vous dis que j’ai vraiment aimé cette première incursion dans l’univers de Holmes et Watson. Ambiance sombre, gothique, fantastique, dans un manoir battu par le vent dans la lande (je n’ai pas pu m’empêcher de penser à La Chute de la Maison Usher, d’Egdar Alan Poe), après un séjour londonien dans l’appartement de Holmes, personnages bien campés, intrigue finement construite, le tout avec une économie de blablas vraiment sympathique. L’écriture de Doyle est très plaisante, vivante, d’autant que c’est le fameux Dr Watson, loin d’être l’imbécile que certains films nous ont donnés à voir, qui raconte au travers d’extraits de son journal et de lettres envoyées à son compère détective.
D’ailleurs, cette fois-ci, c’est Watson qui est aux premières lignes de l’enquête, mis en valeur, ainsi que l’amitié qui le lie à Holmes. Ce dernier, dont la vie entière semble tournée vers son métier, est un vrai puits de sciences dès qu’il s’agit de résoudre des énigmes. Pas d’ »Elémentaire, mon cher Watson », qui d’ailleurs a été inventé par le cinéma. Mais des démonstrations d’observations mises en lumière par la science et la bonne jugeote, le tout de façon très simple et accessible au lecteur sans plonger dans un dictionnaire.
Du côté de l’intrigue, on est emmené très facilement sur différentes pistes, des personnages sont sacrifiés -des méchants qui n’ont que ce qu’ils méritent, l’époque veut ça-, jusqu’au dénouement qu’on sent monter en puissance, grâce à une tension et une atmosphère pesante.
Bref, un bon moment policier avec ce classique.
Le petit plus : Sherlock Holmes a donné lieu à de nombreux pastiches, le premier d’entre eux ayant été créé par Maurice Leblanc dans La Vie Extraordinaire d’Arsène Lupin : Herlock Sholmès arrive trop tard (suite à une protestation de Conan Doyle, Leblanc avait changé le nom du détective), où si fort qu’il soit, et comme le titre l’indique, c’est notre gentleman-cambrioleur national qui l’avait emporté.
Un roman évocateur comme tu le dis si bien. Se perdre dans les landes désolées et entendre le hurlement de la bête à la nuit tombée me glace toujours le sang à chaque nouvelle lecture.
J’avais déjà tenter de lire un Sherlock mais je n’ai pas vraiment accroché.
Il me plait bien celui là, peut être que je vais retenter finalement ^^
j’avais passé un très bon moment en le lisant
Le seul et unique que j’ai lu et pourtant j’avais aimé. D’autant plus que je l’avais étudié en licence et qu’on avait tout disséqué et ça mettait la lumière sur certaines choses à côté desquelles je serais totalement passée à côté sinon!
Je l’ai acheté vendredi. J’espère qu’il me conviendra.
Leblanc n’a pas fait un pastiche il a tout simplement voler le perso. de Doyel en changeant le nom …
Bref contente que tu ai aimé ta lecture ! C’est l’un de mes romans favori de Doyle, mais il me semble que Doyle avait déjà tué Sherlock quand il a écrit Le chien des Baskerville, cette aventure se passant avant sa « première mort » dans les chutes. Je te conseille La vallée de la peur, Le signe des quatre et Une étude en rouge ! Tous très bon et ensuite les nouvelles, les premières sont les meilleures !
Moi non plus je n’en ai jamais lu ! Au fait, transmet à ton anti-spam tout mon dédain (parce qu’il bloque tous mes commentaires).
@ ElJc : évocateur, c’est le mot !! Si tu aimes frissonner comme ça, essaie La chute de la Maison Usher, dont je parle dans mon billet…
@ Marionnette : peut-être était-ce une nouvelle ? Il y a des gens qui n’aiment pas ce genre… En tout cas, contente de t’avoir donnée envie de réessayer l’aventure avec Holmes !
@ Anne Sophie : on est deux alors, chouette !
@ Tiphanie : c’est toujours comme ça, quand on analyse en profondeur, il y a des tonnes de choses qui prennent du sens… ou un autre sens, ou plus de sens, ça dépend !
@ Lylou : ah ! quand tu l’auras lu, fais-moi signe, pour me dire ce que tu en as pensé…
@ Matilda : oui, c’est ça… sauf que Leblanc ridiculise pas mal Sherlock Holmes, ce qui finalement fait de Herlock Sholmes un vrai pastiche, non ?
Et tu as raison, il a déjà tué Holmes, mais a écrit ce roman en le situant avant la mort de son héros, cédant à la pression des fans et éditeurs… J’en ai plusieurs autres qui m’attendent dans ma PAL, mais je ne sais plus lesquels… Le signe des Quatre, c’est sûr, il y est celui-là, je m’en souviens. Alors, à plus tard, pour d’autres impressions holmesiennes !
@ Véro : j’espère t’avoir donnée envie… Et mon anti-spam m’énerve au-delà de tout, car tu es régulièrement bloquée, comme Frankie je crois, mais toi tu bats tous les records, je ne sais pas pourquoi !!! Bref, ne t’inquiète pas, je te valide ensuite !!! Et je lui transmets, à ce maudit anti-spam (par ailleurs très pratique pour bloquer les pubs de Viagra, mdr !)
Je pense que c’est un de mes Sherlock préféré, moi aussi… Hum, ça me donne envie d’en relire un, tout ça…
Chouette, j’adore provoquer des envies de lecture chez les autres…