San Diego : sur la Highway 5, plusieurs véhicules se mettent simultanément à zigzaguer au milieu de l’autoroute. Leurs conducteurs n’ont aucun souvenir de l’événement si ce n’est, détail troublant, qu’ils essayaient tous de régler leur radio FM.
Athènes : alors qu’un concert de Kiss est sur le point de s’achever devant 70 000 spectateurs, un chant mystérieux s’élève des enceintes. Un silence « religieux » s’empare alors du stadium. Le groupe assure que ce morceau n’était pas à son programme.
Los Angeles : une petite fille croise le regard de sa mère décédée trois ans plus tôt, tandis qu’un scientifique découvre qu’un chant d’une harmonie sans égale modifie notre perception temporelle.
Aujourd’hui, la fille de Léo est entrée en catalepsie pour rejoindre sa mère.
Aujourd’hui, Léo a échappé à une mort programmée grâce à un simple coup de téléphone.
Aujourd’hui, Léo a vu un avenir qui n’existera jamais.
Décidément, c’est une drôle de journée.
Premier roman de Folco Chevallier, Le Chant des Anges se classe dans le genre fiction spéculative (Merci à Taliesin pour l’info !). Et effectivement, cette histoire, racontée délicatement, avec humour aussi, mais sans concession également pour certains personnages, nous permet d’explorer les réactions des individus face à ce Chant des Anges si surprenant.
Je dois dire d’abord que c’est une belle découverte, un style nerveux sans être brouillon, un travail de documentation bien fourni tant sur la mécanique quantique que sur la religion. Ainsi, Lucien Aniel tire son nom d’Aniel, l’ange qui sert à la libération des dépendances et permet également de ne pas succomber aux tentations. En nous libérant des forces négatives, cet ange nous aide à maîtriser nos émotions et nos impulsions intellectuelles. Celui qui utilisera son influence pourra être porteur de nouvelles sciences et de nouvelles conceptions universelles. Et ça colle tout à fait à l’intrigue !
Les concepts scientifiques exposés tels que les mondes parallèles, la téléportation sont expliqués de manière simple (attention, je n’ai pas dit simpliste !) et accessible aux néophytes. Ils nous sont d’ailleurs présentés au travers de billets du blog d’un grand chercheur, et correspondent d’autant plus ainsi à une volonté de vulgarisation de ces divers champs notionnels, avec une touche de poésie, d’onirisme bien plaisants par ailleurs.
J’ai apprécié particulièrement le personnage de Juliette, la petite fille de 7 ans, qui ne sait pas que sa maman est morte trois ans plus tôt et a développé des pouvoirs de « super-observation » pour la chercher… Elle est très touchante, et très vite, le lecteur se sent en empathie avec elle.
On trouve également dans ce livre les dérives de la science, les dangers qu’elle comporte, lorsqu’on oublie la part d’humanité qui est en nous. C’est assez bizarre peut-être de dire ça, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’établir un parallèle avec la Bombe Atomique, et le fait que personne n’imaginait ses terribles conséquences la toute première fois où elle fut lâchée sur la tristement célèbre ville de Hiroshima. L’inconscience dont font preuve les hommes au nom de l’enthousiasme scientifique me dépasse quelquefois -peut-être parce que je suis plutôt une littéraire !
En bref, un roman qui se lit facilement, où dominent l’amour, l’espoir et une certaine forme de rédemption, le tout enrobé de science-fiction pas compliquée à suivre et donc accessible même aux réfractaires du genre.
D’autres avis : Karline05, Sita, Valunivers, Taliesin, Pikachu
Merci qui ? Merci à Livraddict et à Timée Editions pour l’envoi de cet exemplaire. Une mention plus pour l’éditeur qui a eu la délicate attention de joindre un dossier de presse…
Place aux lecteurs