Une rose pour Emily et autres nouvelles, de William Faulkner

une rose pour Emily

Au centre des plus célèbres nouvelles de William Faulkner, trois portraits de femmes denses et profonds : la tragique Miss Emily, cloîtrée dans sa maison comme dans ses souvenirs ; Minnie Cooper, vieille fille tourmentée par l’indifférence des hommes jusqu’au meurtre, et Nancy, la blanchisseuse noire abandonnée par son mari, dont le jeune Quentin raconte les peurs et les superstitions.
Un voyage hallucinant au bout de la folie et des passions les plus dangereuses par l’auteur du Bruit et La fureur.

 

 

Une relecture de ces nouvelles de Faulkner que j’avais très envie de faire et donc par la même occasion dont j’avais envie de vous faire profiter.

 

Tout d’abord, il n’y a pas trois, mais quatre nouvelles. Faulkner a un vrai génie de conteur, c’est sûr. Il faut passer pour les féministes acharnées sur des considérations qu’on peut trouver sans conteste misogynes, mais qui collent énormément à l’époque -bon, ça tombe bien, je ne suis pas féministe, juste féminine !-. Sur un ton à la limite du commérage qui entoure la vie de toute communauté du Sud des Etats-Unis, surtout quand elle est celle d’un village ou d’une petite ville, l’auteur nous entraîne dans l’existence des petites gens comme des autres. C’est tout simple, on a l’impression d’y être, d’être un voisin par exemple.

 

Faulkner nous bluffe, sous couvert d’histoires apparemment anodines, mais qui révèlent ensuite toute la folie, la passion, l’amour que peuvent nourrir les différents personnages. C’est d’ailleurs très habile de sa part, car il y a une distance et une proximité à la fois qui nous baladent, pour mieux nous assener le coup de grâce. Du reste, cette manière de raconter quasi désinvolte contraste tant avec les drames, qui sont le coeur de ces nouvelles, qu’on se retrouve pris au piège d’émotions surgissant violemment, au moment où on s’y attend le moins. Eh oui, nous qui croyions être en distance, on est frappé de stupeur, de tristesse et autres sensations…

 

En bref, une bonne manière de découvrir Faulkner pour ceux qui ne connaissent pas, et pour moi un réel plaisir à le relire.

 

challenge 2 euros

 

 

 

 

 

 

 

7 commentaires à “Une rose pour Emily et autres nouvelles, de William Faulkner”


  1. 0 Anneso 19 mar 2010 à 17:36

    j’ai lu le bruit et la fureur et j’ai pas du tout aimé… donc j’ai pas trop envie de retenter l’expérience…

  2. 1 Liyah 19 mar 2010 à 19:22

    Comme je ne connais pas encore cet auteur je note ! J’aime bien cette collection 2 euros ! Idéale pour découvrir des auteurs !

  3. 2 jellybells 20 mar 2010 à 2:57

    connais pas du tout cet auteur!
    je suis pas fana de nouvelles en général…enfin ça dépend, faut voir! lol!
    je me laisserais peut être tenter plus tard!

  4. 3 flof13 20 mar 2010 à 13:50

    @ Anneso : Faulkner, effectivement, ne plait pas à tous… mais ces nouvelles sont vraiment chouettes !

    @ Liyah : c’est vrai que la collection est bien faite pour ça, et puis aussi pour acquérir des classiques à petit prix !

    @ Jellybells : c’est vrai que tout le monde n’aime pas les nouvelles, comme toi et Véro par ex, mais moi, j’ai toujours accroché, m’enfin, quand elles sont bonnes ! Le tout, c’est que l’auteur doit être particulièrement doué pour ce « format »-là !

  5. 4 Véro 21 mar 2010 à 15:58

    Une nouvelle non merci , je passe !

  6. 5 flof13 21 mar 2010 à 16:09

    Je sais, tu n’aimes pas ce genre !

  7. 6 rummikub 1 août 2010 à 10:41

    Je l’ai offert a mon amie qui l’a plutôt apprécié, elle m’a confirmé que ce n’était pas un incontournable non plus mais qu’au final ça se laissé lire !

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