Des animaux immolés par le feu, la tête et les mains d’une femme gisant près d’une bible aux pages griffonnées… Le commissaire Wallander est inquiet. Ces actes seraient-ils un prélude à des sacrifices humains de plus vaste envergure ? La propre fille de Wallander, impatiente d’entrer dans la police, se lance dans une enquête parallèle. Entraînée vers une secte fanatique résolue à punir le monde de ses péchés, elle va rapidement le regretter.
Après l’excellente Femme en vert, je tendais donc un peu le dos en m’apprêtant à ouvrir ce roman de Mankell… à tort ! J’ai découvert une autre face de la littérature nordique, et je ne le regrette pas. Ici, comme chez Indridason avec son vieil Erlendur, Mankell aborde les relations père-fille entre son commissaire Wallander et sa fille Linda. Certes, Linda n’est pas paumée comme Eva Lind, mais ce n’est pas tout rose, loin de là. Seulement l’amour entre les deux est plus évident que chez Indridason.
Bref, on suit ici essentiellement Linda, qui s’apprête à entrer dans la police, et dont l’une des amies d’enfance disparaît. Inquiète, elle assiste en parallèle à l’enquête de son père sur une affaire étrange et extrêmement violente. Impatiente, bouillonnante comme son père, elle ne sait pas rester les bras croisés, pour quoi que ce soit d’ailleurs. Ce roman est l’occasion de la voir apprendre à connaître son père dans le cadre de sa profession, et faire ses premiers pas à sa suite.
Sans concession pour ses personnages -Wallander n’est pas forcément sympathique, pas plus que sa fille-, Mankell, sobrement, emmène le lecteur à sa suite, sur fond de mensonges et de fanatisme religieux, à travers les paysages suédois… C’est bizarre, ça se passe en été, mais j’en ai eu froid dans le dos, quasiment tout le long ! Le passé rattrape souvent le présent, éclairant les événements, les sentiments, les caractères d’un jour tout à fait particulier.
En conclusion, un voyage flippant en Suède, où l’ambiance lourde pèse bien plus que le bouquin qu’on tient entre les mains, où l’on se sent oppressé comme par un jour de brouillard… et qu’on est bien content de terminer, et de se retrouver bien au chaud dans son salon, avec le livre refermé pour la dernière fois !
Le petit plus : et hop !Un petit arrêt en Suède, et donc une nouvelle balise pour mon Tour du Monde…
J’avais beaucoup aimé « Avant le gel », et c’est pour ça que j’ai été très déçue en lisant « Les morts de la Saint Jean », en tous points inférieur selon moi (une critique sans concession ici http://livraison.over-blog.com/article-repetition-generale-38959157.html ). Je ne renonce cependant pas à lire d’autres Mankell, un auteur pour lequel j’ai de l’affection malgré cette déception.
En passant, j’ai acheté vendredi un Indridason, à cause de toutes les critiques positives lues sur la blogosphère…
peut etre un de ces jours…
J’avais beaucoup aimé « Avant le gel », mais au contraire de Livraison je n’ai pas encore lu « Les morts de la Saint-Jean ». Comme elle a passé quelques soirées à me dire qu’elle n’aimait pas (sic.) bin je ne sais pas si je vais le lire… Qui vivra verra…
@ Livraison : j’en ai un autre dans ma PAL, « Le retour du professeur de danse »… Je vais aller voir ton billet !
@ Anneso :… quand ta PAL ne fera plus 15 m de haut !
@ Christophe : eh bien, attends que j’ai lu « Le retour… », peut-être celui-là me laissera une aussi bonne impression que « Avant le gel »
J’ai ajouté tous les liens sur l’article des découvertes autour du monde, tu avances bien on dirait
Ce livre-ci me tente bien, je l’ajoute à ma liste!
Oui, c’est super de découvrir des auteurs d’ailleurs…