Avocat des chauffards, bikers et autres dealers, Mickey Haller est habile au prétoire, mais méprisé par tout le barreau de Californie. Séparé d’une première femme au service du district attorney (donc de l’accusation) et d’une deuxième qui, elle, travaille pour lui, il passe sa vie dans sa Lincoln à chercher la petite affaire qui lui permettra de tenir jusqu’au lendemain. Miracle, un jour, il décroche le gros lot : accusé d’avoir défiguré une femme, Louis Roulet, un riche fils de famille de Beverly Hills, veut qu’il assure sa défense. Très excité à l’idée des honoraires qu’il va toucher, Mickey Haller découvre qu’en plus il pourrait avoir à défendre un innocent. Malheureusement, l’innocence de ce client a un prix. Haller s’aperçoit vite que ce ‘cadeau’ est pur poison et qu’il pourrait lui coûter la vie.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour délester ma PAL de ce polar de Michael Connelly, après avoir passé un excellent moment avec Le Poète. L’auteur américain est habile à nous tracer le quotidien d’un avocat de la défense, pas un ténor du barreau, non, juste un avocat qui se démène pour dénicher des clients. Mickey Haller est un personnage attachant, qui a appris à utiliser la loi au profit de ses clients pour son profit à lui. L’histoire d’un avocat désabusé…
Et puis, tombe sur lui une affaire qui pourrait être l’affaire du siècle pour lui, au milieu d’un tas d’autres, petites histoires dramatiques de dealers, de prostituées, de tox…
Au détour de ce roman, Connelly nous parle habilement de l’innocence. Qui est innocent ? Qui est coupable ? Vraiment ? Comment le savoir ? Est-ce que c’est si important que ça ? Quel est le prix de l’innocence ? Et bien d’autres questions…
Ecriture efficace, protagonistes justement dépeints, intrigue au poil, l’écrivain signe là encore un polar haletant, maîtrisé, où s’exprime certainement un intérêt -voire une fascination- pour le rapport ambigu qu’entretient l’homme face à la justice et au crime.
Le petit plus : à lire sans état d’âmes ! Et très bientôt d’autres lectures de Connelly, j’en ai d’autres dans ma monstrueuse PAL…
Place aux lecteurs