L’inspecteur Erlendur, un vieux policier de Reykjavik, mal nourri, toujours de mauvaise humeur, dans la tradition du genre, enquête sur le meurtre d’un vieil homme. Dans l’ordinateur de la victime, on trouve des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d’un enfant de quatre ans. Erlendur n’accepte pas la thèse du crime de drogué en manque, il retrouve un ami de cet homme en prison et découvre le passé de violeur de la victime. A travers l’autopsie de la petite fille morte quarante ans auparavant, il découvre la Cité des Jarres et le fichier génétique de la population islandaise.
Lorsque je fréquentais encore la Médiathèque Municipale, une des bibliothécaires m’avait recommandé cet ouvrage, mais il était toujours sorti… Victime certainement de son succès, je n’ai jamais emprunté ce livre. Et puis, je ne vais plus à la bibli, c’est trop compliqué, leurs horaires et mon emploi du temps sont incompatibles. Alors, quand sur Livraddict, BMR nous a proposé son tour du monde en classe polar et nous a parlé d’Indridason, je me suis notée dans ma ptite tête d’y penser… et j’ai sauté sur l’occasion lors d’une visite chez PriceMinister (0.90 € neuf !).
Je ne regrette pas… Certes, je préfère les polars plus violents en général (avec plus d’action ? parce qu’il y a pas mal de choses assez horribles ici, mais traitées finalement de façon assez délicate) mais je suis aussi une adepte d’Agatha Christie… J’ai eu l’impression d’être vraiment transportée en Islande, bon je ne connais pas, hormis quelques reportages vus à la télé, mais on ressent bien cet esprit insulaire, à part parce que l’Islande, comme dit ce vieux flic d’Erlendur, a longtemps vécu à l’écart du reste du monde. Le vent souffle, la pluie cingle les visages, et en Islande, les meurtres sont dégueulasses… C’est pas moi qui le dit, m’dame, c’est l’auteur ! Je ne sais pas si vous connaissez cette série, Nom de code : l’Aigle, mais moi, j’adore ! Ca se passe au Danemark, l’Aigle (un flic) est islandais… eh bien, j’ai vraiment eu l’impression d’être dans le même monde : nordique !
L’intrigue est bien ficelée, les personnages sont intéressants, Erlendur est même attachant… L’écriture est vraiment bonne : toutes les descriptions de personnages sont faites sur le mode de rapport de police ou portrait robot (phrases courtes, peu de comparaisons, très pragmatiques) tout comme la description de la scène de crime, et le reste est plus « lyrique », par opposition. Bref, on est placé dans la situation de l’inspecteur en charge de l’affaire, bien que le roman ne soit pas écrit à la première personne.
Bref, un bon polar nordique, et je dirais même, avant tout, un bon roman. J’ai dans ma PAL La femme en vert, du même auteur, qui m’attend… mais je suis déjà plongée dans Le Poète, de Michael Connelly.
Le petit plus : La Cité des Jarres a remporté le Prix Clé de Verre du Roman noir scandinave, le Prix Mystère de la critique 2006 et celui du Coeur Noir. Et moi, j’ai fait une étape en Islande, dans mon Tour du Monde !
Pour en savoir plus : une interview d’Arnaldur Indridason sur Evene.
@ Livraison : oui, je crois… donc tu l’as acheté, si j’ai bien suivi (mdr). A bientôt chez toi pour ton billet, alors !
Je l’ai dans ma PAL et ça sera bientôt son tour d’être lu.
Tu ne le regretteras pas, j’espère qu’il te plaira autant qu’il m’a plu.