« Quand il est né, Okilélé n’était pas beau. Ses parents, ses frères, sa sœur dirent « Oh, qu’il est laid! » Okilélé pensa que c’était son prénom…et ne comprenait pas pourquoi il gênait partout où il se trouvait. Croyez-vous qu’il se laissa faire ? Non, et c’est le début d’une très longue histoire, d’un très beau voyage… »
Comme d’habitude, notre rituel du soir nous a conduit à lire un album avec les enfants : c’était au tour d’Eléonore de choisir, et ce fut Okilélé de Claude Ponti (Merci à ElJc).
Nous connaissions déjà ce livre car Pénélope en a un exemplaire, et il s’agissait donc d’une relecture, mais ce n’est pas grave, au contraire. Les histoires de Ponti sont si riches, lexicalement, graphiquement et scénariquement parlant, qu’Okilélé supporte sans problème une énième relecture.
Cette fois-ci, les enfants se sont beaucoup attachés à la tristesse d’Okilélé qui ne trouve pas sa place au sein de sa famille, car il est différent ; Pénélope trouve ça bizarre qu’Okilélé doive se fabriquer un masque pour ressembler aux autres membres de sa famille. Le jeu de mots sur le nom du petit héros échappe encore aux filles, mais elles ont bien intégré qu’il n’est pas comme les autres. Qu’Okilélé soit emmuré sous l’évier les interpelle, mais plus parce qu’il pleure, et puis, comme il sort vite par les souterrains, les puces ne s’y attardent pas apparemment. De nombreuses questions et de multiples commentaires viendront aux lèvres des enfants tout au long de la lecture. Quelquefois, il est difficile d’y répondre pour moi : je ne veux pas leur imposer vision d’adulte à tout prix, et me contente de relancer le « débat » à certains moments. Je coupe quelquefois court en demandant notamment à Eléonore (toujours impatiente de tout comprendre et vite, à 4 ans, je ne vous dis pas comme elle est vive -et donc quelquefois épuisante : il faut la suivre ! C’est Miss Questions.) d’écouter la suite pour trouver la réponse à ses interrogations.
Tout est bien qui finit bien dans Okilélé et les filles ont bien envie de voir la Princesse à la recherche de laquelle le petit garçon va partir…
Le petit plus : Un livre à lire au long cours, qui se découvre, se redécouvre à chaque fois, qu’on peut lire à tout âge, tant les thèmes sont foisonnants (mais principalement, la différence, la famille, l’écologie aussi). Bref, une mine pour ses enfants mais aussi ses élèves pour l’ensemble du Primaire !
Et pour les enseignants : Des fiches pédagogiques proposées ICI notamment pour une exploitation en cycle 2 / cycle 3.
Ponti … que puis-je dire de Ponti sans répéter ce que d’autres ont déjà dit ! J’aime tous ses « grands » albums mais moins ceux avec le poussin …
J’ai un autre billet prêt, juste à le taper… sur le Doudou Méchant… Ponti, un vrai coup de coeur !