1327. Quatre enfants sont les témoins d une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées…
1h08. Je viens de finir « Un monde sans fin » de Ken Follett… Pfiou ! pas moyen de lâcher cet énorme pavé de quelques 1280 pages avant la fin, c’est terrible, il fallait que je mange et mange et dévore, encore et encore les mots écrits par cet auteur britannique.
Pour le situer, ce roman fait suite aux Piliers de la terre, sans en être vraiment une suite : cela se passe 200 ans plus tard, donc au XIVème siècle, à Kingsbridge, et l’on y retrouve donc des lieux familiers, et surtout les descendants de Jack le Bâtisseur. Les choses ont évolué à Kingsbridge, un couvent a vu le jour, la cathédrale est toujours là, la ville est devenue prospère… et pourtant, il ne faut pas oublier qu’on est en plein Moyen Age, à la transition à ce qu’on appelle le Haut et le Bas Moyen Age : une époque où s’opposent les conservateurs et les rénovateurs, où l’immobilisme de la tradition tente de ralentir le progrès, pour toutes sortes de raisons (ambitions, mesquineries, peurs, superstitions…).
Le plus passionnant dans ce livre, c’est de suivre les destins de quatre personnages qu’un même événement a réuni lorsqu’ils étaient tous enfants, événement en rapport avec des faits historiques, l’assassinat du roi Edouard II par son épouse la reine Isabelle. Vous m’en direz tant ! Mais ces personnages appartiennent à quatre castes différentes : les serfs, les seigneurs, les marchands, et les religieux. Et comme dans la vie réelle, tous n’aspirent qu’à une chose : s’élever, et pour chacun d’une manière différente.
Ken Follett écrit en fait sur les rêves des êtres humains, qui sont toujours les mêmes à quelque époque que l’on soit. « Un monde sans fin », c’est vraiment ça : le monde tourne toujours de la même façon, et tournera toujours de la même façon. L’époque n’y est pour rien, la nature humaine y est pour tout !
Les personnages de Ken Follett sont captivants, tout en contrastes, en reliefs : pas de caricature, une justesse au contraire. Les détails historiques, architecturaux aussi comme dans Les Piliers de la Terre sont précis et fascinants, en tout cas, pour quelqu’un comme moi qui aime l’Histoire…
L’écriture de Ken Follett coule, fluide, sur les pages du livre, et pas un instant on ne décroche. Mon seul bémol, la fin… car ce Monde sans fin a une fin, en définitive. Et j’ai été déçue par cette fin en mode « happy end » où les gentils sont récompensés et les méchants punis, à peu de choses près. Par conséquent, la fin m’a semblée aussi rapide, un peu précipitée… mais peut-être cela tient-il aussi au fait que voir se terminer un tel roman a déclenché en moi une forme de tristesse.
En conclusion, merci à Sandrine (The Forum) qui m’a recommandé cet ouvrage, je n’ai pas perdu mon temps, au contraire !!
les piliers de la terre sont dans ma PAL
J’ai adoré. Mais ma préférence va aux Piliers de la Terre que j’ai trouvés génial, vraiment !
J’ai adoré aussi Les Piliers de la Terre… Je pense qu’on ne peut pas passer à côté de ces deux romans, quand on aime les romans historiques… Ils sont d’une grande qualité !
J’ai beaucoup apprécié ce livre : il change totalement des autres livres du genre et en bien ! L’histoire n’est ni simple ni compliquée, mais totalement originale…
Par contre, quel pavé ! Autant je lis quasiment que des livres de 400 pages, que celui-ci qui en fait le triple, je ne voyais pas la fin arriver ! J’ai eu peur de finir dégoutée de cette jolie histoire…
J’ai l’habitude de lire des pavés, donc ça ne m’a pas gênée… mais celui-ci comme tu le dis est original et raconte de façon très vivante une époque, des personnages… D’ailleurs, enthousiasmée par Ken Follett, j’ai enchaîné avec Le réseau Corneille, qui m’a déçue par son « conformisme »…
j’ai aimé mais moins que les piliers de la terre
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