Wahou ! Tout d’abord, et juste après cette onomatopée de lectrice estomaquée de cette magnifique bd, le synopsis : des ados d’un lycée américain se croisent lors de cours, se draguent, tombent amoureux, font l’amour (eh oui !)… quoi de plus banal ? Oui, mais ces adolescents tourmentés par les mêmes questions que tous les autres, envahis de rêves, de pulsions, attrapent « la crève » lors de leurs relations sexuelles. Cette « crève » rend monstrueux physiquement de façon plus ou moins visible…
Alors, au lieu de virer en histoire de la lutte contre cette maladie (que nenni !), l’auteur nous emmène encore et encore sur les pas de ces jeunes américains. Le récit, construit à la première personne, mais pour chaque jeune dont on suit le destin, est passionnant ! Les affres de l’adolescence sont là, quoi qu’il en soit. Les destins se croisent, se décroisent, dans la noirceur de cette bd (en noir et blanc, bien sûr ! mes préférés ) , à un rythme très bien géré, haletant, presque comme un thriller… en même temps, on est en plein dedans (je n’en dis pas plus, je ne vais me mettre à spoiler, je veux juste donner envie de le lire, tant j’ai aimé).
Les personnages, l’atmosphère, le contexte finissent par étouffer le lecteur ; quelques suées froides au détour des pages que je feuillette, comme hypnotisée : est-ce mon adolescence que je revis ? Pas tout à fait. Mais bon nombre des tourments que j’ai pu connaître sont là, sans jamais tomber dans la caricature. Les sentiments des protagonistes sont exacerbés par la maladie, enfin… vraiment ?
Ce que j’ai aimé le plus dans cette bande dessinée ? hormis les dessins, les vies croisées ! On n’a qu’un petit bout de l’histoire de chacun à chaque fois, ça se dévoile petit à petit, par le récit des autres personnages. Connaissez-vous cette pièce qui a été adaptée au cinéma, « La ronde » ? Moi, j’adore. On est ici quasiment sur le même principe !
Et là encore, merci à ma petite soeur et mon petit frère qui m’ont offert ce magnifique album immanquable à Noël dernier. Love xxx.
Place aux lecteurs