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Archives pour novembre 2009

Black Hole, de Charles Burns

 

Black Hole

 

Wahou ! Tout d’abord, et juste après cette onomatopée de lectrice estomaquée de cette magnifique bd, le synopsis : des ados d’un lycée américain se croisent lors de cours, se draguent, tombent amoureux, font l’amour (eh oui !)… quoi de plus banal ? Oui, mais ces adolescents tourmentés par les mêmes questions que tous les autres, envahis de rêves, de pulsions, attrapent « la crève » lors de leurs relations sexuelles. Cette « crève » rend monstrueux physiquement de façon plus ou moins visible…

 

Alors, au lieu de virer en histoire de la lutte contre cette maladie (que nenni !), l’auteur nous emmène encore et encore sur les pas de ces jeunes américains. Le récit, construit à la première personne, mais pour chaque jeune dont on suit le destin, est passionnant ! Les affres de l’adolescence sont là, quoi qu’il en soit. Les destins se croisent, se décroisent, dans la noirceur de cette bd (en noir et blanc, bien sûr ! mes préférés Clin doeil) , à un rythme très bien géré, haletant, presque comme un thriller… en même temps, on est en plein dedans (je n’en dis pas plus, je ne vais me mettre à spoiler, je veux juste donner envie de le lire, tant j’ai aimé).

 

Les personnages, l’atmosphère, le contexte finissent par étouffer le lecteur ; quelques suées froides au détour des pages que je feuillette, comme hypnotisée : est-ce mon adolescence que je revis ? Pas tout à fait. Mais bon nombre des tourments que j’ai pu connaître sont là, sans jamais tomber dans la caricature. Les sentiments des protagonistes sont exacerbés par la maladie, enfin… vraiment ?

 

Ce que j’ai aimé le plus dans cette bande dessinée ? hormis les dessins, les vies croisées ! On n’a qu’un petit bout de l’histoire de chacun à chaque fois, ça se dévoile petit à petit, par le récit des autres personnages. Connaissez-vous cette pièce qui a été adaptée au cinéma, « La ronde » ? Moi, j’adore. On est ici quasiment sur le même principe !

 

Et là encore, merci à ma petite soeur et mon petit frère qui m’ont offert ce magnifique album immanquable à Noël dernier. Love xxx.

Un monde sans fin, de Ken Follett

Un monde sans fin

 

1327. Quatre enfants sont les témoins d une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées…

 

1h08. Je viens de finir « Un monde sans fin » de Ken Follett… Pfiou ! pas moyen de lâcher cet énorme pavé de quelques 1280 pages avant la fin, c’est terrible, il fallait que je mange et mange et dévore, encore et encore les mots écrits par cet auteur britannique.

 

Pour le situer, ce roman fait suite aux Piliers de la terre, sans en être vraiment une suite : cela se passe 200 ans plus tard, donc au XIVème siècle, à Kingsbridge, et l’on y retrouve donc des lieux familiers, et surtout les descendants de Jack le Bâtisseur. Les choses ont évolué à Kingsbridge, un couvent a vu le jour, la cathédrale est toujours là, la ville est devenue prospère… et pourtant, il ne faut pas oublier qu’on est en plein Moyen Age, à la transition à ce qu’on appelle le Haut et le Bas Moyen Age : une époque où s’opposent les conservateurs et les rénovateurs, où l’immobilisme de la tradition tente de ralentir le progrès, pour toutes sortes de raisons (ambitions, mesquineries, peurs, superstitions…).

 

Le plus passionnant dans ce livre, c’est de suivre les destins de quatre personnages qu’un même événement a réuni lorsqu’ils étaient tous enfants, événement en rapport avec des faits historiques, l’assassinat du roi Edouard II par son épouse la reine Isabelle. Vous m’en direz tant ! Mais ces personnages appartiennent à quatre castes différentes : les serfs, les seigneurs, les marchands, et les religieux. Et comme dans la vie réelle, tous n’aspirent qu’à une chose : s’élever, et pour chacun d’une manière différente.

 

Ken Follett écrit en fait sur les rêves des êtres humains, qui sont toujours les mêmes à quelque époque que l’on soit. « Un monde sans fin », c’est vraiment ça : le monde tourne toujours de la même façon, et tournera toujours de la même façon. L’époque n’y est pour rien, la nature humaine y est pour tout !

 

Les personnages de Ken Follett sont captivants, tout en contrastes, en reliefs : pas de caricature, une justesse au contraire. Les détails historiques, architecturaux aussi comme dans Les Piliers de la Terre sont précis et fascinants, en tout cas, pour quelqu’un comme moi qui aime l’Histoire…

 

L’écriture de Ken Follett coule, fluide, sur les pages du livre, et pas un instant on ne décroche. Mon seul bémol, la fin… car ce Monde sans fin a une fin, en définitive. Et j’ai été déçue par cette fin en mode « happy end » où les gentils sont récompensés et les méchants punis, à peu de choses près. Par conséquent, la fin m’a semblée aussi rapide, un peu précipitée… mais peut-être cela tient-il aussi au fait que voir se terminer un tel roman a déclenché en moi une forme de tristesse.

 

En conclusion, merci à Sandrine (The Forum) qui m’a recommandé cet ouvrage, je n’ai pas perdu mon temps, au contraire !!



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vertige franck thilliez

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